Plic ploc, c’est le son de ses petits sabots quand il marche sur de la pierre. C’est aussi parce qu’il est arrivé chez nous un jour de pluie, un jour gris comme sa robe. D’après Raymond, c’est un croix saint andré. En tous cas, c’est une excellente nature. Il n’a que un an et demi et il apprécie beaucoup la compagnie humaine. On commence à peine son dressage. Avec les enfants, il est juste parfait comme compagnon de jeux. Ces derniers apprennent à se débrouiller en autonomie. Les gamines adorent le brosser, le papouiller. Elles apprennent à lire ses attitudes, à anticiper les risques, à comprendre les bases de la psychologie animale. On observe son crottin pour voir s’il est en bonne santé. On essaye de comprendre les besoins de chacun et de faire ensemble. On comprend que ce n’est pas tant la taille ou le poids qui compte mais la détermination, l’intelligence, la patience, la douceur. La Vie, quoi. On en vient à se demander si ceux qui ont fait de l’âne le symbole de la bêtise n’étaient pas un poil bêtes eux-même. Le rôle de Plic ploc dans notre ferme des Simples se révèle tout naturellement : gardien de troupeau, à condition de respecter les brebis, compagnon de jeu pour les enfants, et puis à partir de cet hiver, compagnon de travail pour du (tout) petit portage.
