Au XIX ème siècle, les parisiens n’achètent pas encore de roses kenyannes informes. Les forêts autour de Paris abondent de fleurs sauvages. Certains s’en font un métier, voire même des métiers avec une infinité de spécialités : graines et verdure pour les oiseaux, fleurs décoratives et médicinales, ornements pour les artisans. Tout au long de l’année, ces chasseurs de plantes sauvages écument les bois et les prairies alentours. Délicieusement écrit, cet article de la France Pittoresque décrit avec élégance ce petit monde des cueilleurs, professionnels. Le lecteur du XXI ème siècle notera que l’auteur ne s’inquiète aucunement de l’impact écologique et de la gestion de la ressource. En 1902, la Nature pouvait encore sembler inépuisable. Paris se croyait le centre du monde, l’avant garde de la Civilisation et du Progrès.