Alors que les températures se radoucissent, on voit émerger de petites tâches jaunes sur les talus en bord de route. Qu’es aquo ? Les coucous, bien évidemment ! Aussi appelées primevères officinales, les coucous sont parmi les premières fleurs à se manifester au sortir de l’hiver. C’est d’ailleurs la signification de son nom latin : Primula veris. Les Anciens racontent qu’on en voyait autrefois des prairies entières. Hélas, les pesticides et les pratiques agricoles modernes les ont reléguées aux talus. Ces petites plantes sauvages comestibles délicieuses sont même devenues rares alors qu’on en faisait autrefois de belles couronnes de Printemps ou des bouquets garnis.
Le coucou se reconnait à sa morphologie en rosette et à ses feuilles un peu gaufrées et dentelées. Toutes ses parties sont comestibles : la fleur, qu’on utilisera avantageusement pour aromatiser des desserts ou des boissons, mais aussi les feuilles qu’on découpera en petits morceaux pour parfumer des salades ou même des plats de viande. A la ferme des Simples, on aime bien faire macérer les sommités fleuries dans une eau de vie (neutre) pour en faire un petit vin apéritif pas piqué des hannetons.
Au niveau médicinal, le coucou est diurétique et anti-inflammatoire pour les bronches (fleurs) et anti toussive, antibactérienne et antifongique (racine).
Confusions possibles
Le coucou se reconnait facilement. En revanche, évitez les primevères ornementaux qu’on trouve dans les jardins : ils n’ont pas du tout les même propriétés.