La Ferme des Simples

Vivre naturellement, simplement

Ateliers & Stages

Pour vivre simplement et naturellement, il faut d’abord réaliser à quel point la Vie commence par les plantes. Ce sont elles qui nous procurent l’air qu’on respire, ce qu’on mange, ce qui nous soigne et ce qui nous réjouit. Dit plus simplement, les plantes, c’est la Vie. Dès lors, apprendre à les reconnaitre et à les utiliser devrait faire partie de notre éducation de base. Nous vous proposons différents ateliers qui s’intéresse à autant d’aspects différents du monde végétal : reconnaissance, botanique, usages alimentaires et médicinaux, écologie… en mariant savoirs scientifiques et pratiques familiales, théorie et illustrations concrètes. 


Les formateurs

Jean Tenant

« A douze ans, alors que j’avais été astreint à désherber les orties, je me suis demandé « mais pourquoi est-ce que ce seraient de mauvaises herbes ? » Pour mes parents, ce n’était forcément qu’une tentative d’esquive de la corvée… ce qui n’était pas forcément faux. Mais pourtant, la question était réelle, essentielle, existentielle. Ce n’est que des années plus tard que j’ai su y répondre.

Ce qui me caractérise en premier, c’est d’être sorti très tôt des sentiers battus. Avide de sens et de connaissance, je n’ai cessé d’interroger ce monde déroutant qui se dessinait devant moi. A dix-neuf ans, j’ai eu la chance d’être parachuté comme prof d’anglais à la frontière entre la Thaïlande et la Birmanie. J’y ai découvert les Karens, un peuple de la jungle encore épargné par la mondialisation. Pour moi, ce fut comme une deuxième naissance : un autre façon de vivre était possible, apparemment plus simple, plus naturelle mais aussi plus joyeuse et spontanée. Ce monde était en voie de disparition, ou plutôt de dénaturation. Mon histoire d’amour avec les Karens a duré dix années, au cours desquelles je me suis formé à l’Anthropologie et à la photographie, métier que j’exercerais quinze ans durant. J’étais déjà fasciné par la Nature mais sans savoir encore en décrypter l’alphabet. Ce n’est qu’à partir des années 2010 que j’ai commencé à comprendre l’importance du végétal pour le Biome et à me former à l’ethnobotanique. Reconnaître les plantes, savoir les nommer, comprendre leur biologie et leurs propriétés, c’était comme apprendre à lire le grand Livre de la Nature. C’était m’inscrire dans une Histoire, longue non pas de quelques millénaires mais de centaines de millions d’années. Dès lors, je n’ai eu de cesse d’apprendre chaque jour un peu plus, et de partager mon amour de la Vie. »

Mathilde Pilon

De nature discrète et réservée, Mathilde n’aime pas se mettre en avant. S’il y a quelqu’un de simple et naturel dans cette ferme, c’est pourtant bien elle. Passée par l’Ecole du Louvre, elle a travaillé sur la valorisation du patrimoine avant de devenir chef d’exploitation à la Ferme des Simples. C’est elle la patronne ! Femme orchestre. Dans une même journée, elle est au potager, la cueillette, au labo, aux fourneaux, la logistique, l’administratif, l’instruction en famille de notre bonhomme, brancher un circuit électrique et elle trouve encore le temps de filer la laine et de tricoter. Vous l’aurez compris, Mathilde n’est pas une théoricienne mais une femme d’action. Précise et concise, elle ne s’embarrasse ni de discours, ni de théories. Pour elle, l’écologie, ce sont les actes du quotidien : faire le pain (délicieux), les yaourts et les desserts maison (savoureux), minimiser les déplacements, les déchets, la consommation énergétique.

Notre approche pédagogique

Rigueur scientifique

« Sur Internet, n’importe qui peut raconter n’importe quoi »

Lao Tseu

L’engouement pour les plantes est très fort et nous nous en réjouissons. Mais force est de constater que l’exactitude des informations qu’on peut trouver ici et là laisse souvent à désirer. Voilà qui est bien dommage : aujourd’hui, on trouve de nombreux et d’excellents travaux de vulgarisation. Et il y a de quoi se réjouir puisque la botanique est une discipline scientifique qui progresse énormément. Nous puisons donc l’essentiel de nos connaissances parmi ces auteurs : en Botanique et en Biologie, Francis Hallé, Stefano Mancuso, Jean-Marie Pelt, Marc-André Sélosse. Pour ce qui est de l’Ethnobotanique, il est impossible de passer à côté de Pierre Lieutaghi ou de Xavier Bertrand. Jean se nourrit aussi beaucoup de travaux ethnographiques et archéologiques.

De la théorie à la pratique

S’il est indispensable de disposer de quelques bases scientifiques fondamentales, ce n’est qu’en forgeant qu’on devient forgeron. Jean et Mathilde pratiquent les plantes au quotidien depuis maintenant plus de dix ans.

L’art de la vulgarisation

Le propre du bon vulgarisateur, c’est d’arriver à synthétiser une information complexe de façon à la rendre intelligible pour le plus grand nombre, sans trahir pour autant la véracité scientifique, ni céder à des biais idéologiques. Sans fausse modestie, Jean possède ce don. Il sait rendre visuel des concepts et illustrer son propos avec les plantes de son quotidien.